Grabungskampagne 2006
Im Juli / August 2006 haben 20 Personen an den Grabungen in Boroo teilgenommen, davon 5 Archäologen und Studenten aus der Schweiz sowie 15 einheimische Archäologen, Studenten und Hilfskräfte.
Die Feldforschung bezog sich hauptsächlich auf topografische Ausmessungen der prähistorischen Siedlung sowie die Ausweitung der im Jahr 2005 ausgegrabenen Zone, mit dem Ziel, eine präzise Karte des im 2. und 1. Jahrhunderts v. Chr. bewohnten Dorfes zu erstellen. Damit konnten die Forscher genauere Informationen über die bis dato völlig unbekannte Bauweise von Xiongnu erfahren.
Ein sehr reicher Fund an schön bemalter und qualitativ hochwertiger Keramik wird ab 2007 gründlich untersucht. Verglichen mit der Keramik, die in Grabstätten der gleichen Periode von anderen Forscherteams untersucht wurde, ermöglicht das hier gefundene Töpfergut eine vollständigere und chronologisch präzisere Beschreibung der Xiongnukultur.
In der nächsten Grabungskampagne sollen die genauen Ausmasse sowie die Funktion der Siedlung bestimmt werden. Wer waren ihre Bewohner? Handwerker, Händler, Adlige? Zurzeit gibt es noch keine Antwort auf diese Fragen.
Grabungskampagne 2007
Das im Jahr 2003 unter der Leitung von Dr. Denis Ramseyer (Gesamtleitung) und Nicole Pousaz (Grabungsleiterin) gestartete Projekt «Boroo Gol» in der Mongolei steht kurz vor dem Abschluss. Im Juli und August 2007 fand eine letzte Grabungskampagne statt unter Beteiligung von circa 20 Personen, Archäologen und Studierende aus der Schweiz und der Mongolei.
Bei diesen Arbeiten kamen zwei neue Behausungen aus dem ersten Jahrhundert vor Christus zum Vorschein, womit die Zahl der ausgegrabenen Gebäude auf insgesamt sechs ansteigt. Das Dorf Xiongnu, das im Vorgebirge am Ufer eines Flusses gebaut wurde, ist die erste aus dieser Zeit stammende Siedlung, die in der Mongolei je erforscht wurde.
Die SLSA hat für 2008 einem letzten Kredit zugestimmt, den die Projektleitung für die Ausarbeitung einer Schlusspublikation verwenden wird. Dazu werden die Archäologen die gut erhaltenen baulichen Strukturen aller Gebäude der Siedlung sowie die reichlich vorhandenen Einrichtungsgegenstände (vorwiegend aus Keramik) genau untersuchen.
Mission 2008
Cette dernière année de recherche financée par la Fondation a été consacrée à l’étude du mobilier archéologique collecté au cours des trois campagnes de fouilles successives réalisés sur le site de Boroo Gol en 2005, 2006 et 2007. En mars / avril 2008, Nicole Pousaz s’est rendue dans la capitale Ulaanbaatar pour achever le conditionnement du matériel, le trier et le classer par catégorie, par année de fouille, par secteur et par structure. Elle put également diriger les opérations pour terminer le marquage des pièces avec l’aide de nos collaborateurs mongols. L’Institut d’archéologie de l’Académie des Sciences de Mongolie mettait à notre disposition un local pour entreposer les 60 cartons de mobilier et des places de travail pour les chercheurs suisses.
En août 2008, Nicole Pousaz (cheffe de chantier), Denis Ramseyer (directeur du projet) et Sophie Thorimbert (céramologue) se rendaient sur place pour l’étude du site. Grâce à la phase préparatoire effectuée quelques semaines plus tôt, nous étions opérationnels dès le premier jour et pouvions travailler dans de bonnes conditions. Nous remercions Ts. Turbat, responsable mongol du projet, d’avoir facilité notre séjour durant toutes ces semaines. Ses connaissances de l’archéologie mongole et plus particulièrement de la civilisation Xiongnu dont il est spécialiste nous ont considérablement aidés et le fait qu’il parle français a facilité nos recherches. Nous remercions également le Prof. D. Tseveendorj d’avoir accepté de mettre à disposition les infrastructures de l’Institut et d’avoir tout mis en œuvre pour faciliter les accès aux collections.
La tâche principale de N.Pousaz a consisté à tamiser les sédiments récoltés durant la dernière campagne de fouilles en vue d’une analyse archéobotanique. En effet, si les Xiongnu pratiquaient l’agriculture, il devait être possible de le démontrer par l’analyse des macrorestes, en mettant en évidence la présence de céréales. C’était là l’un des intérêts essentiels de cette opération. Si la pratique agricole des Xiongnu a pu être démontrée sur le territoire russe, elle n’a jamais été attestée jusqu’à présent en Mongolie. Le deuxième objectif était de mieux connaître l’environnement naturel du site il y a deux millénaires. Les échantillons récoltés ont été confié à Oerni Akeret, archéobotaniste rattaché à l’Université de Bâle (IPNA, laboratoire d’archéobotanique), qui avait déjà travaillé sur des sites archéologiques d’Asie centrale. L’autre tâche de N. Pousaz consistait à analyser dans le détail les structures architecturales et les nombreuses fosses en vue de la monographie à publier.
Le rôle de l’auteur de cet article était de faire l’étude de l’ensemble des industries osseuses et lithiques découvertes sur l’habitat, de les dessiner et de les photographier. Ces séries étaient constituées de lissoirs sur omoplates de caprinés, de pointes de projectiles et d’éléments d’arcs et de parures d’une part, de meules et molettes, de lissoirs de potiers, de percuteurs et d’enclumes d’autre part.
Enfin, Sophie Thorimbert a été chargée de l’étude de la céramique qui constitue la plus grande part du matériel, soit l’équivalent d’une soixantaine de cartons. Cette archéologue qui travaille depuis plusieurs années sur la céramique gallo-romaine de Suisse romande avait pour mission de mettre au point une typologie de la céramique Xiongnu. Elle s’est également attachée à l’étude préliminaire de la production de céramique livrée par le site de Boroo Gol. Le matériel était trop abondant pour une analyse complète et exhaustive en un laps de temps de deux mois ; c’est pourquoi la priorité a été donnée aux ensembles provenant des maisons nos 20, 33 et 105 ainsi qu’au contenu d’une grande fosse dépotoir. Une image représentative de la production de Boroo Gol devrait pouvoir être précisée à partir de ces ensembles. Durant notre séjour, nos collègues mongols Ts. Turbat et D. Batsukh nous ont secondé dans notre travail. Ce séjour nous a permis également de faire le point sur la participation au premier colloque international sur le thème des Xiongnu tenu dans la capitale les 16 – 18 octobre 2008. N. Pousaz, Ts. Turbat ont présenté à cette occasion les derniers résultats des recherches -, et de préparer le plan de travail du manuscrit de la monographie consacrée au site.
En date du 22 août, alors que notre équipe travaillait sur le projet de la SLSA, l’Institut d’archéologie de l’Académie des Sciences a eu l’honneur de la visite de son Altesse Albert II de Monaco. Ts. Turbat a fait, pour le prince, la visite guidée du musée de l’Institut qui présente une partie des importantes découvertes archéologiques mongoles. Son Altesse a ensuite poursuivi la visite de plusieurs sites archéologiques du pays sous la conduite de Jérome Magail, archéologue monégasque.
Ainsi, le projet initié en 2003 est sur le point d’atteindre son objectif : la réalisation d’une monographie de site rédigée par une dizaine de scientifiques suisses et mongols. Les recherches pluridisciplinaires en cours, comprenant archéologues, archéozoologue, botaniste, sédimentologue, topographe et géophysicien devraient être achevées pour la fin de l’année 2009.
Dr. Denis Ramseyer, Projektleiter
Nicole Pousaz, Grabungsleiterin